LE COMPTE RENDU D'AVRIL 2019 DE NOS AMIS PRODUCTEURS D'AVOCATS

 

Bonjour à tous,

 

Comme chantait Battiato, “le printemps tarde à arriver”.

Malgré tout, les arbres se sont réveillés et ont vu éclore leurs premiers bourgeons, voire pour certains, leurs premières fleurs.

Les plantations se portent bien à part celle de Paolo Costa qui, comme vous le savez, est en net retard. Nous avons eu la chance de recroiser un sicilien, Gabriele Pagano, qui, après avoir émigré et travaillé dans des productions d’avocats en Australie, viendra visiter les fermes des participants à la coproduction, afin de donner son avis sur la situation et faire part de ses suggestions.

Ci-dessous, une photo de ce qui a été réalisé sur les plantations d’avocats cet hiver et de l’état actuel des arbres.

 

Paolo Costa :

Le 4 mars, je suis allé faire un tour dans ma plantation d’avocatiers. J’ai remplacé tous ceux qui n’avaient pas dépassé le stade décrit dans mon rapport précédent, ai protégé le feuillage de chacun avec du tissu non-tissé et les tiges avec de la toile épaisse et réalisé, à l’aide de vieux sacs de toile de jute, une protection d’un mètre carré au pied de chaque arbre. Pour faire le point de la situation, nous avons, de manière aléatoire, enlevé le tissu du feuillage de certains arbres. Tous sont en reprise végétative, de nouvelles petites feuilles ont poussé, ils sont donc très en forme. Gabriele Pagano était avec moi à ce moment-là et m’a assuré qu’après une bonne fertilisation, les arbres seraient de nouveau sur pied au cours du printemps. Nous attendons donc cette échéance pour évaluer les résultats obtenus.

Pour confirmer la folie du climat de ces dernières années, après 22° le 1er avril, il a neigé et il y a eu de grosses rafales de vent le 12 avril. Depuis, les températures ont bien remonté, sans qu’il y ait d’événement particulier extrême et la reprise végétative n’a donc pas été compromise.

 

Mario Cutuli :

Sa plantation se porte bien. Les conditions micro-climatiques favorables et l’attention de Mario à l’égard de ses arbres ont permis aux plus hauts (un peu moins de deux ans après qu’ils aient été plantés) de donner déjà leurs premiers fruits.

Sur certains arbres, des feuilles présentent des taches jaunes sur leur partie inférieure. Nous n’avons pas encore compris à quoi cela était dû mais les arbres se défendent en perdant les feuilles tachées et leur santé n’est pas compromise.

 

Francesco Morabito :

C’est le premier à avoir connu Gabriele et il a déjà programmé avec lui une série d’interventions dans sa plantation. Il a fertilisé ses arbres en mélangeant des lisiers de bovin et ovin, et a ensuite réalisé une jachère verte en plantant de la féverole. Francesco prévoit de réemployer cette technique les années suivantes en plantant diverses variétés de légumineuses. Cela fait en général beaucoup de bien aux plantes.

 

DonCecè (Cesare Melfa) :

Cela est encore douloureux. Où que tu sois, nous t’embrassons cher ami.

Sa ferme est aujourd’hui gérée par ses héritiers (ici la page facebook, ici un article qui en parle, en italien) mais c’est son ouvrier historique qui la gère au quotidien. Ces-derniers souhaitent poursuivre le travail commencé par Cécè qui, en plus des avocats, avait réalisé un petit jardin-laboratoire de la biodiversité, un vrai petit joyau. Ses arbres se portent bien, il n’ont pas eu de problème particulier pendant l’hiver et les expérimentations de greffes qu’il avait fait ont pris. Protégées par les citronniers, elles commencent doucement à se développer.

 

Diego et Cinzia (Bagolaro) :

Comme l’an dernier, ils ont durant l’hiver dernier protégé les feuillages avec du tissu non-tissé, tendu entre des piquets de tige de bambou qu’ils ont retirés à la fin du mois de mars. Les arbres sont en bon état végétatif et certains sont déjà en fleurs. Sur certains n’ayant pas été protégés (à des endroits différents de la plantation), des feuilles ont jauni. Cela laisse supposer que les arbres doivent être toujours protégés pendant l’hiver. Grâce à la reprise végétative, ces derniers se portent quand même bien et ni le tronc ni les branches n’ont été abîmés. En automne, Diego et Cinzia ont effectué une fertilisation à base de purin ovin fourni par un voisin auquel ils font volontiers profiter d’un pâturage de vigne en échange de purin mais aussi de fromage. Au mois de mars, ils ont réalisé une dernière fertilisation au pied des arbres, encore une fois avec du purin ovin. Sur 250 arbres, un seul est mort; c’est donc un très bon résultat. Diego nous a aussi informés que ses 80 manguiers avaient bien passé l’hiver et devraient donner des fruits d’ici quelques années.

 

Les autres avocatiers, plantés de manière expérimentale en dehors du projet des coproductions, par d’autres membres du Consortium, se portent bien. Seuls quelques-uns sont, pour des raisons différentes, en mauvaise santé. De manière générale, la production devrait augmenter dès l’année prochaine et (si tout va bien) cela se poursuivra les années suivantes.

 

Je vous embrasse, à bientôt,

Mico (Michele Russo)


 

LE COMPTE RENDU DE SEPTEMBRE 2018 DE NOS AMIS PRODUCTEURS D'AVOCATS

 

Voici l’habituel rapport périodique sur le développement des co-productions, écrit cette fois-ci à trois, chacun selon ses compétences : Mario Cutuli, Michele Russo eT Roberto Li Calzi.

 

Ces mois-ci sont les plus délicats pour les jeunes plants, à cause du soleil direct qui produit des brulures, à cause des jours de vent chaud et des éventuelles carences hydriques, facteurs qui tous peuvent induire la mort des plantes encore jeunes.

Comme toujours je vous invite à demander des éclaircissements quelque soient les doutes que vous pourriez avoir car vous obtiendrez une réponse immédiate à l’adresse suivante cutma59@libero.it

 

Dans les plantations de Francesco Morabito et de Mario Cutuli les plantes âgées de deux ans ont commencé à produire des fruits. Les deux producteurs ont décidé de mettre en œuvre deux techniques différentes. Morabito a préféré enlever les petits fruits afin d’inciter les plantes à développer une végétation nouvelle. Cutuli au contraire a décidé de laisser tous les petits fruits.

Ainsi nous avons pu noter que là où les petits fruits ont été enlevés les plantes continuent de pousser alors que chez Cutuli elles ont immédiatement cesser leur cycle végétatif qui a cependant redémarré au bout d’un mois. En ce moment elles sont toutes en pleine reprise végétative. Ma conclusion est que les petits fruits peuvent être laissés ou on peut en diminuer le nombre.

 

Cesare Melfa :

La plantation se présente bien, les plantes sont vigoureuses et en pleine pousse. Il y a deux plantes de cinq ans, les autres ayant un ou deux ans. Il a produit de nombreux plants à partir de semences qu’il a pu greffer avec succès. Une fertilisation avec du fumier a été effectuée.

 

Diego Bongiovanni :

La plantation est constituée de 240 plantes au total, âgées de un an elles ont été achetées chez deux pépiniéristes. Elles sont actuellement en pleine végétation et sont irriguées abondement et constamment. Par ailleurs une fertilisation par apport de fumier leur est assurée.

 

Francesco Morabito :

La plantation est constituée de plantes âgées de deux ans et demi et de un an. Il a été effectué une fertilisation par apport d’algues et de « micorizze » (champignons de terrain) qui permettent le développement des bactéries utiles aux plantes. Une partie des plantes âgées de deux ans présentent déjà les premiers avocats.

 

Mario Cutuli :

Il y a des plantes de deux âges différents, 50 plantes d’avril 2016 et 50 d’octobre 2017, pour un total de 100 arbustes. En raison de la chaleur et de la sécheresse quatre plantes d’octobre 2017 sont mortes. Le reste est en pleine végétation et quelques arbustes d’avril 2016 portent déjà des avocats. Une irrigation abondante est assurée de façon constante avec un jour de carence hebdomadaire. La fertilisation est assurée au moyen de l’engrais biologique DUNG 8-6-6. Mario a en outre décidé de planter 20 autre arbustes en octobre.

 

Paolo Costa :

Les plantes ont passé une mauvaise année, un peu par manque d’intervention de la part de Paolo dans le soin aux arbrisseaux, - Paolo est une belle personne mais sans grande expérience agricole – mais aussi en partie à cause d’une série de difficultés climatiques qui se sont abattues sur eux. La plantation à ce jour est mal en point et les plantes auront un an de retard sur leur entrée en production.

Nous tenons à nous en excuser auprès de vous et assumons la responsabilité de la situation. Nous avons d’ailleurs déjà procédé à l’achat ou à la commande des plantes n’ayant pas résisté, à programmer ensemble le calendrier d’intervention d’un agronome de terrain pour le soin à celles qui restent, enfin nous assurons d’ores et déjà la formation de Paolo. La livraison des avocats est garantie par d’autres membres qui expérimentent sur leur propres terrains cette production avec de bons résultats qui pourront ainsi l’assurer (Roberto, Carlo, etc, voir ci-dessous).

Malgré l’amertume causée par ce contretemps je tiens à vous assurer de notre part à tous notre engagement à pousser avant ce type d’exemple de production partagée, quelque soient les difficultés.

De tout coeur.   Un abbraccio.     Michele Russo

 


LE COMPTE RENDU DE NOVEMBRE 2017 DE NOS AMIS PRODUCTEURS D'AVOCATS

 

 

Chers amis,

Ici tout va bien. J’espère qu’il en est de même pour chacun de vous.

Je suis très content de vous communiquer que le projet des coproductions dans lequel vous avez cru s’est concrétisé avec des plantations réalisées et des poussins heureux, aujourd’hui devenus poules. Je vous communique qu’un des coproducteurs, Mario Cutuli, que certains d’entre vous connaissent déjà, s’est proposé en tant que référent du projet. Par conséquent et avec effet immédiat, il coordonnera les communications concernant l’évolution des vergers.

Un aspect de cette opération qui me plaît tellement est de voir que le financement de chaque implantation n’est pas égal entre les coproducteurs. Pour être plus clair, il suffit de diviser le financement reçu par le nombre de plants mis en place pour vérifier que la fourchette du prix unitaire est très ample. Et ceci est très beau. Pour moi, ça c’est de la vraie économie solidaire. Les barèmes qu’utilise la Communauté Européenne pour financer des projets sont basés sur une moyenne qui ne tient pas compte des nécessités/particularités individuelles. Ce projet est la preuve concrète que si les parties entre production et consommation se rapprochent, il est possible de répondre à des exigences réelles de chacune des parties, où la connaissance réciproque est la base pour la solidité des relations.

Merci pour m’avoir permis de construire avec vous cette merveilleuse « expérience ». J’ai encore du mal à croire que ce soit vraiment arrivé.

Mico

 

Compte-rendu trimestriel sur les coproductions

Référent délégué : Mario Cutuli

 

Nous vous tenons informés de l’état actuel des travaux effectués concernant les plantations d’avocats sur les exploitations qui participent aux coproductions.

Les plants ont été achetés auprès de deux pépinières, l’une à Milazzo (pépinière Catania) dans la province de Messine et l’autre à Nunziata (pépinière Nicotra) dans la province de Catane. Une comparaison de la qualité des plants selon la pépinière sera ainsi possible, dans la perspective d’achats futurs.

Par ailleurs, j’informe les associations participant au projet que d’autres exploitations du consortium ont également planté environ 250 plants d’avocat en dehors des coproductions. Roberto Li Calzi a par exemple planté environ 100 plants.

Les plants sont de trois variétés : Hass, Bacon et Fuerte. Les variétés Bacon et Fuerte ont été plantées en proportions très inférieures par rapport à la variété Hass, afin d’avoir un peu d’avocats précoces mais surtout en tant que pollinisateurs.

Les exploitations participantes ont déjà mis en place les plants achetés et les ont dotées d’un système d’irrigation, à l’exception de l’exploitation de Paolo Costa.

Celui-ci a mis en place près de 50% des plants achetés mais n’a pas eu accès à l’avance des coproductions. La somme qui sera avancée est encore déposée sur le compte du consortium qui lui versera lorsque Paolo Costa aura résolu un problème bureaucratique concernant la raison sociale de son entreprise.

Le 20 novembre, j’ai visité les exploitations en question et j’ai fait des photos exhaustives qui seront jointes à ce compte-rendu.

 

Exploitations participantes :

 

Exploitation agricole “il Bagolaro” de Diego Bongiovanni et Cinzia Managò

Ils ont planté 250 plants ainsi répartis :

150 Hass, 50 Bacon et 50 Fuerte.

Ces plantes sont déjà pourvues d’un système d’irrigation par goutte à goutte.

Dépense totale : 25 960 € avancés en totalité par le projet coproductions.

 

Exploitation agricole “Don Cecè” de Cesare Melfa

Il a planté 61 plants ainsi répartis :

51 Hass, 5 Bacon et 5 Hettinger

Ces plantes sont déjà pourvues d’un système d’irrigation traditionnel par canaux, mais seront bientôt pourvues d’un système d’irrigation par aspersion.

Dépense totale : 7 000 € avancés en totalité.

 

Exploitation agricole “Contradacoste” de Francesco Murabito

Il a planté 55 plants ainsi répartis :

38 Hass, 2 Fuerte et 15 Bacon.

Ces plantes sont déjà pourvues d’un système d’irrigation par goutte à goutte.

Dépense totale : 8 000 € avancés en totalité.

Exploitation agricole de Mario Cutuli

Il a planté 50 plants ainsi répartis :

40 Hass, 5 Bacon et 5 Fuerte.

Ces plantes sont déjà pourvues d’un système d’irrigation par aspersion.

Sur l’exploitation, 60 plantes d’avocat étaient déjà présentes. Elles avaient été mises en place en avril 2016 et ainsi réparties : 50 Hass et 10 Bacon.

Dépense totale : 2 500 € avancés en totalité.

 

Exploitation agricole “Sotto i pini” de Paolo Costa

Il a déjà nettoyé le terrain et a acheté 220 plants ainsi répartis :

160 Hass, 40 Bacon et 20 Fuerte, dont 100 plants ont été mis en place.

Paolo Costa a payé toutes les dépenses faites jusqu’à présent.

Dépense totale qui sera avancée par le projet coproductions : 22 320 €.

Logistique et coordination de la part du référent pour les coproductions, Michele Russo, 2 112 €.

 


 

Présentation en vidéo des 5 producteurs participant au projet de co-production