Annie, Marc et Alaric Bertrand-Rosset

Ferme la Civadille à Chateauroux-les-Alpes

Exploitation agricole labellisée bio depuis 1985

Site Internet de la ferme

Contacts:

04 92 43 22 12

la.civadille@gmail.com

Modes et lieux de vente

A la ferme : mardi 17h à19h - mercredi 9h à 12h - vendredi 17h à 19h - samedi 9h à 12h

Marché du pont neuf vendredi soir 17h à 19h

Amap durance - écrins baratier

Magasins :

- biocoop la graine de lin

- la ferme embrunaise

- Epicerie des lys à Chateauroux-Les-Alpes



Mi avril 2021 - Des nouvelles de la ferme et des gelées

 

Merci de ces pensées pour nous.
Situation pas top : un gel sous -10, en poire louise-bonne, 2 nuits en bord de Durance. C'est trop tôt pour dire.Les pleins vent en poire au Berards semblent moins atteint.
Les pommes et les coings sont en bouton floral fermés, mais la lune rousse arrive pour 1 mois : rien n'est joué.
Cerises, pêches et prunes sont nettoyées : à l'année prochaine !
Les noyer précoces ne sont pas terribles : à voir plus tard...
A bientot,

A
nnie, Marc, Alaric


Une ferme familiale en pluriactivités

 

En 1985, Marc reprend la ferme familiale où ses parents étaient éleveurs. Annie le rejoint en 1989 et prend par la suite le statut de conjointe-collaboratrice.

En 2020, leur fils, Alaric, rejoint la ferme. Une EARL est créée. Cela leur confère à chacun le même statut : celui d'exploitant agricole.

Cela permet aussi d'envisager, en douceur, une transmission de la ferme. Alaric a rajouté une nouvelle activité avec ses poules pondeuses et son poulailler mobile.

Ils assurent à eux trois le plus gros du travail. Des saisonniers viennent ponctuellement renforcer l’équipe, notamment à l'automne.

 

La ferme couvre environ 30 hectares, répartis en 24 hectares de terres labourables. Ils pratiquent la rotation des cultures : luzerne ou sainfoin pendant 3 ans et céréales pendant 2 ans. Il y a également 4 hectares de fruitiers (pomme, poire, coing).

Le reste de la surface est planté de cassiers, framboisiers, un peu de légumes (potimarrons, pommes de terre) et des prairies naturelles.

Le poulailler mobile, depuis 2020, compte une soixantaine de poules. Elles sont toute l'année dehors et la mobilité du poulailler permet de changer de parcelles tous les mois.

L'activité des poules et complémentaire de celle des céréales puisqu’une partie des déchets des céréales sert d'alimentation aux poules.

 

Les revenus des fruits et des jus de fruits sont les plus importants mais aussi les plus variables d’une année à l’autre. La farine constitue une base stable d’un tiers des revenus en moyenne.

L'activité des poules pondeuses apporte également un début de base de revenu pour la 3ème personne.

 

A coté des bâtiments, un camping à la ferme (10 emplacements) occupe la prairie sous les anciens fruitiers. Le camping est labellisé « Accueil Paysan ». Le revenu dégagé est modeste mais stable.

Des « pionniers » du bio

 

Le choix du bio s’est imposé à Marc depuis le début. En 1987 Annie s’était aussi installée de son côté avec des petits fruits, légumes et des plantes aromatiques. On peut parler de militants précurseurs car, au milieu des années 80, les agriculteurs qui faisaient le choix du bio étaient davantage considérés comme des illuminés en réaction contre la modernité que comme des individus porteurs d’une démarche constructive.

 

Pour eux, malgré la lourdeur administrative des contrôles dans une société où tout est de plus en plus contrôlé au détriment de la confiance, le label AB garde tout son intérêt même si la dimension sociale de « l’agriculture paysanne» serait parfois à y ajouter.

Si la bio n’avait pas pris l’importance qu’elle a aujourd’hui, il n’y aurait pas eu autant de progrès techniques pour sa production. Le marché qu’a constitué ce développement a imposé aux conseillers techniques de se former, aux fabricants de matériels d’innover, etc.

La situation serait-elle la même si nous n’en étions restés qu’au politiquement correct de l’agriculture raisonnée soutenue par les producteurs de phytosanitaires ?

 Marc et Annie n’ont jamais regretté ce choix du bio.

 

Les vergers sont maintenant vieillissants et d’autant plus fragiles. Il serait nécessaire de replanter pour assurer une production plus stable. C’est la diversité des productions et la transformation à la ferme qui assure sa stabilité.

 

Avec l'arrivée de leur fils, c'est toute la question de la transmission qui se pose. Dans la perspective de sa retraite, Annie forme également d'autres personnes pour transmettre ses savoirs et assurer la pérennité de l'activité.

Un nouveau modèle est à trouver pour le futur.


Vente directe et circuits courts

 

La vente directe a commencée avec l’installation du pressoir à fruits installé en 1985. Cela a permis de valoriser les fruits des vieux vergers ou ceux trop petits.

Marc et Annie proposent différentes farines de blé et de seigle, ainsi que des jus de pommes, poires, cassis, coing..

Aujourd’hui, la vente directe est dominante. L’expérience leur a permis de faire évoluer leur production pour qu’elle soit à la fois valorisée et plus facile à commercialisée.

C’est ainsi qu’un moulin à meule de pierre a été installé en 2006 pour transformer les céréales en farine.

 

Quasiment toute leur production est aujourd’hui dans le département :

  • 40% vers les 3 Biocoop (Briançon, Gap et Embrun) ;
  • 40% en vente directe aux particuliers (à la ferme) ou aux professionnels (gîtes, refuges, bergers...)
  • 20% par les Amap ou autres groupement d’achats solidaires. Dès 2004, Marc et Annie commecent à travailler avec les premières AMAP (Ollioulles, Gardanne et Aubagne). Ils se sont depuis recentré localement.
  • Les oeufs s'écoulent également en vente directe, principalement à l'AMAP de Guillestre mais aussi au "pont-neuf" le vendredi soir et en vente directe à la ferme.

S’ils n’ont pas de problèmes pour écouler leur production, ils apprécient de faire parti de Court Jus pour les réflexions communes, les échanges et la convivialité.

Référent Court Jus

Nadine Civallero